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Utiliser les événements désagréables pour grandir!

Certains de mes articles sont l’occasion de t’inviter, si ce n’est déjà le cas dans ton mode de fonctionnement quotidien, à considérer les événements qui se présentent à toi comme de véritables cadeaux : de réelles opportunités d’apprendre et de grandir et, ce faisant, de vivre chaque jour dans une harmonie plus profonde comme je l’expérimente chaque jour de plus en plus. Chose aisée pour les situations joyeuses, mais véritable challenge pour celles qui ne le sont a priori pas du tout. Si l’événement en lui même est parfois déroutant, le véritable défi se trouve dans l’impact que celui-ci a sur nous. On en revient à nouveau à l’aptitude qui nous permet de transformer le souffrant en Or! Allons-y !

Actuellement, de manière instinctive, un peu comme un réflexe que j’ai pu développer, lorsque je suis confrontée à une expérience que je qualifierais de désagréable, je mets en route un processus en 3 étapes principales. J’ai à coeur de te le partager au creux de cet article car sa pratique me permet de gagner en sérénité en m’offrant trois avantages :

  1. Je transforme mon état intérieur de désagréable à neutre, voire agréable.
  2. J’apprends à me connaître encore plus profondément et à entrer en amitié avec « moi-m’aime »
  3. Je peux dynamiser et solidifier mes relations (pour autant que le récepteur soit ouvert de l’autre côté ou que j’ai envie, ou pas, de conserver cette relation).

Le pré-requis à l’usage de cette petite méthode en trois étapes t’est brièvement mais très clairement expliqué  par Guillaume Kremmel à la fin de la vidéo qu’il a préparée dans le cadre de sa contribution d’un de mes programmes de 21 jours. Si ce concept est neuf pour toi ou si tu ne le pratiques que peu souvent, l’outil que je te partagerai n’aura pas grand intérêt. Aussi, ai-je estimé utile de consacrer d’abord un peu de temps à la clarification de cette compétence qui nous invite à devenir l’observateur, le témoin de nos pensées et émotions. Si tu la maîtrises, une bonne piqûre de rappel, dans mon expérience personnelle, ne fait jamais de tort!

Imaginons un exemple volontairement assez banal et peu impliquant afin de visualiser une première fois le mécanisme.

Tu es chez toi, en pleine rédaction d’un petit mot que tu as envie d’écrire sur la jolie carte d’anniversaire d’une amie. L’inspiration commence à poindre le bout de son nez quand, brusquement, ton compagnon te surprend en vous chatouillant les côtes, te faisant perdre le fil de tes idées et déposant une jolie trainée d’encre sur la carte… Tu réagis au quart de tour en le traitant d’idiot, les yeux froncés, les éclairs mitraillant le farceur avec ferveur… Lui, vexé, s’en va en claquant la porte, non sans te lancer un cinglant « Tu ne sais vraiment jamais rire ” (ou bien pire)...

Le processus classique, lorsqu’on n’a pas encore intégré l’intérêt de la position d’observateur, est de commencer à fulminer intérieurement, à alimenter notre colère en se rejouant en boucle la scène qui vient de se dérouler, en nourrissant les pensées qui nous viennent pour que cela donne quelque chose comme « J’en ai ras-le-bol de lui! C’est quand même incroyable de ne pas arriver à se rendre compte que je suis occupée ! Il aurait pu être plus attentif ! Il faut toujours qu’il arrive avec ses gros sabots « (version très édulcorée pour nos petites oreilles sensibles)… Bref, plus tu remplis le bol de tes pensées, plus ta colère grandit et ta sensation de malaise s’intensifie sans que tu ne trouves une porte de sortie. Tu restes avec ton mécontentement, qui ira très probablement s’entasser avec les autres malaises bien au fond de toi et ajoutera des grains de sable dans les rouages déjà bien abîmés de ta relation avec ton compagnon…

Dans cet exemple, deux phénomènes se déroulent :

  1. Je fais grandir mon émotion dysharmonieuse : ici, la colère.

  2. Je finis par l’étouffer, souvent même sans avoir pu l’identifier avec précision, et la conserve bien au chaud à l’intérieur de moi avec un joli couvercle sur la tête…

A ton avis, as-tu pris soin de toi de cette façon?

Pose-toi réellement la question…

L’outil qui va permettre d’être ta petite mère aimante, ton petit père soutenant ou ton meilleur(e) ami(e), c’est d’apprendre à appeler ce fameux observateur à la rescousse. Le nommer peut être aidant pour commencer : mon super héros, Superman, Super Woman (…). L’idée est d’être un spectateur attentif et impartial, d’installer de la distance entre toi et les pensées, sans te laisser emporter par leur flot. Comme si tu faisais un pas en arrière et que tu regardais passer les pensées, sensations, émotions de façon détachée. Pour imager le propos, les moines zen expliquent que l’on se situe alors entre l’eau de la cascade et la roche de la falaise. La cascade représente le flot de nos pensées. Nous ne sommes pas avec nos pensées dans la cascade mais nous les observons de près.

Chaque pensée qui passe te tend la main et te murmure « Viiiens, suis moiiiii! ». De façon générale, si nous ne connaissons pas l’existence de l’observateur, nous ne réfléchissons pas, plongeons dedans et partons pour un dialogue mental sans fin ! Bonne nouvelle, nous pouvons choisir de simplement dire : « Non, pas cette fois, continue ton chemin sans moi… aujourd’hui je ne participe pas, j’observe…! »…et ainsi laisser passer cette pensée.

Imagine-toi les changements que cette attitude pourrait créer dans ta vie? Pouvoir stopper le dialogue que tu entretiens en continu dans ta tête ? Pratiquer « l’observation de tes pensées » peut t’apporter ce bien-être!

Il existe de nombreux exercices mais en voici un de base à pratiquer n’importe où, n’importe quand… jusqu’à devenir une habitude.
J’imagine que tu approuves le fait que chaque pensée qui pointe le bout de son nez repart, à un moment ou à un autre. Même si elle revient éventuellement régulièrement, à chaque fois elle repart. Tu vas donc t’entraîner et observer à quelle vitesse tes pensées repartent.

Ferme les yeux si tu le souhaites. Entraîne-toi à observer à quelle vitesse tes pensées arrivent…puis repartent… Observe non seulement tes pensées mentales, mais aussi celles déguisées en sensations ou en émotions.

« J’ai soif… je ne dois pas oublier de téléphoner à… j’entends tel bruit… je ne vois pas de pensées…

Je n’y arrive pas… quelle perte de temps… encore un exercice bidon…. Zut, j’ai oublié de prendre du produit de vaisselle au supermarché… »

… tout ça, ce sont des pensées qui arrivent, puis repartent.

Souviens-toi, tu es juste le spectateur. Donc quelque soit la nature de la pensée, ton unique objectif est d’observer la vitesse à laquelle elle disparaît…

Une variante consiste à t’imaginer que chaque pensée est comme un nuage dans le ciel, une étoile filante, un bateau sur un fleuve qui coule : ils ne font que passer, plus ou moins rapidement, puis disparaissent. Avec tes pensées, c’est pareil : elles apparaissent de nulle part, passent plus ou moins rapidement, puis disparaissent. Fais néanmoins preuve de vigilance et observe celles que tu commences à entretenir pour réajuster, attentif, et te souvenir que tu n’es que l’observateur. Rester conscient de ta respiration peut également t’aider grandement dans ta position d’observateur car elle te relie au moment présent.

Cet exercice renforce l’expérience que les pensées sont simplement des formations mentales éphémères qui vont et viennent, auxquelles il n’est pas nécessaire de se joindre, et que l’on a la capacité de contrôler son esprit. Ce va et vient est une façon extraordinairement simple de comprendre et de vivre l’instant présent. A l’aide de cette pratique, si nous reprenons notre exemple du départ, tu aurais pu démarrer le processus dont je te parle ici en commençant par observer le flot de pensées et d’émotions qui t’a envahi dès que ton partenaire a posé l’acte déclencheur de la tragédie !

Rendez-vous très vite !

Au plaisir de lire tes partages, expériences, réactions, trucs et astuces! ♥

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